Étudiant auprès de Nadia Boulanger de 1964 à 1966, le compositeur américain Philip Glass est francophile. Après sa trilogie de portraits (Einstein, Gandhi, Akhenaton), il se tourne vers les films de Jean Cocteau : Orphée (1993), La Belle et la Bête (1994) et Les Enfants terribles (1996). Outre ses opéras, ses oeuvres pour piano seul rencontrent un succès immense, depuis les Metamorphosis de Solo Piano (1989), en passant par les bandes originales de The Truman Show (1998) ou The Hours (2002). Sa curiosité et sa volonté de ne pas faire de distinction entre la musique « savante » et celle dite « populaire » l’ont amené à collaborer aussi bien avec Ravi Shankar que David Bowie. Sous les doigts de Katia et Marielle Labèque, entre délicatesse et envolées, la musicalité expressive de Philip Glass déploie des émotions inattendues et nous emporte ailleurs. L’installation lumineuse imaginée pour ce concert nous plonge dans un espace intime et fait de ce moment un spectacle inoubliable.